lundi 16 juin 2008

aix-ode

14 juin, Flâneries d'Aix, organisées par Andréa Ferréol qui a invité Sébastien Orry, architecte paysagiste et compagnon de notre fille Aurélie.
Voici Andréa et Sébastien, entre ses créations Iseut-Rose et Tristan-Tournesol:
Parmi les premiers visiteurs de l'expo, une dame Haury venue exprès de Marseille pour voir l'ours en gazon que son homonyme Orry avait réalisé pour la ville de Digne il y a deux ans. Il figurait en illustration de l'article de La Provence annonçant les Flâneries, mais l'expo présente est consacrée aux créations florales en résine de Sébastien.
Ses autres fleurs magnifient le cloître des Oblats, espace inattendu dans la ville,
aimable cour sur
le cours Mirabeau
comme l'a anagrammatisé le poète:
La famille s'était jointe à l'exposition, ci-dessus un ensemble triangulaire de Dina, notre autre fille, et une toile carrée d'Anne, ma compagne, reprenant le motif du quilt ci-dessous:
Ce quilt est dérivé du patch-quilt présenté en avril. Le motif original a été déformé en courbe, toujours avec le nombre d'or en paramètre, et les couleurs limitées à deux, plus l'orange des centre et fond.
Nous l'avons nommé Fiorenacci, et la toile acrylique complémentaire Fiorepolis, en hommage aux variations symétriques de Danielewski sur les mots Viabibonacci et Viabibopolis, dans Only Revolutions.

A propos de Fibonacci, en route vers Aix ce 14 juin, nous avons fait une pause à la maison Nombre d'or, concernée par de multiples coincidences. A l'origine, en route vers Aix avec mon ami Le Goff, je venais de lui parler du nombre d'or dans un poème de Perec lorsqu'il me signala qu'il venait de voir ce panneau en bordure de la route.
Nous apprîmes ensuite que ce panneau venait d'être placé par les Prins, nouveaux propriétaires d'une maison cachée dans les arbres, construite par un éleveur de chèvres selon le nombre d'or. J'avais fait la connaissance d'Anette Prins, qui n'en savait pas plus sur la question du nombre d'or, et je voulais lui montrer notre quilt, exemple de réalisation dorée. Seul son mari était là, de retour d'une expo de peinture dans le Loiret, où il était satisfait d'avoir vendu 21 toiles sur les 55 exposées.
Je lui ai appris que cette opération illustrait parfaitement le nombre d'or, 21, 34 et 55 étant des nombres de la fameuse suite de Fibonacci. Ne voulant pas abuser, j'ai gardé pour moi que l'harmonie dorée la plus remarquable du poème de Perec dont je parlais à mon ami se traduisait par un partage de 55 en 21 et 34, marqué précisément par les mots "mon nombre d'or".
J'ai su tardivement que Perec avait griffonné sur les premiers brouillons de ce poème les 10 premiers nombres de Fibonacci, soit 1-1-2-3-5-8-13-21-34-55, comme s'il avait envisagé une telle contrainte numérique, mais la suite des brouillons démontre qu'il n'a procédé à aucun comptage lors de la réalisation effective !

Ce n'est qu'en écrivant ce billet que je vois l'écho possible entre le nom de l'éminent érudit qui m'a communiqué ces brouillons, Alain Chevrier, rédacteur en chef de Formules, et le chevrier qui a construit la maison Nombre d'or... Et cette journée aixoise avait connu une première coïncidence onomastique animalière avec l'amatrice d'ours Haury venue voir l'ours Orry...
Page 1 de Only Revolutions (côté Sam, en respectant au mieux la typo originale) :
_Golden Bears bow at my knee:
___Go ahead Lieutenant General.

Le site de Sébastien Orry est ici.

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