mardi 26 mai 2009

un Razès loti

J'ai conté ici la découverte le 20/5, 140e jour de l'année et sa petite section d'or, d'une pierre offrant une face très proche d'un rectangle d'or, d'environ 56 x 91 cm. Le 22 je suis retourné sur les lieux avec une pièce de tissu découpée en rectangle d'or, et la perfection avec laquelle cette pièce épousait la pierre me fit douter de ma première appréciation, l'absence de toute intervention humaine sur cette pierre perdue dans la nature.
Cette question me semble secondaire, tant d'autres curiosités se sont ensuite révélées. C'est ainsi qu'au soir de ce 22 mai j'apprenais la publication d'un recueil de nouvelles auquel j'avais participé, ce qui me remémora que j'avais imaginé dans ma contribution une stèle de pierre correspondant à un rectangle d'or.
Ce n'était pas dû uniquement à mon imaginationl'illustration telle qu'elle figure dans le livre, réalisée avec peu de soin (mais le rectangle est ici , car ma nouvelle L'enchanté réseau calquait l'affaire de Rennes-le-Château avec pour ligne directrice l'anagramme, ainsi ma stèle présentait un texte qui était l'anagramme exacte de la stèle de la marquise de Blanchefort, au coeur de la plupart des spéculations, certaines d'entre elles utilisant le fait que cette stèle s'inscrit dans un rectangle d'or assez parfait.
Réétudiant la question aujourd'hui, je découvre ici une thèse mise très récemment en ligne, il y a quelques semaines à peine, où l'aspect doré de la stèle est au premier plan de l'analyse (ici une partie des spéculations que je connaissais, issues du livre de Patrick Mensior, L'Extraordinaire Secret des Prêtres de Rennes-le-Château).
Je précise de suite que je n'ai jamais pris au sérieux ces histoires de stèles, de parchemins, de cryptogrammes sibyllins, ce dont j'ai rendu compte ici, et que ma nouvelle était écrite dans cet esprit.
Je m'intéresse cependant à ce "mythe agglutinant", selon l'expression de Philippe Marlin, parce qu'il est riche en bizarreries, révélées peut-être parce que les chercheurs en ont scruté au microscope les moindres détails. Le délire commence lorsqu'on en vient à isoler quelques-unes de ces bizarreries, en oubliant toutes les autres, et à décréter que ces bizarreries-là "ne peuvent être le fruit du hasard..."

Le sujet de ce billet n'est cependant pas la critique des élucubrations castelrennaises, mais l'approfondissement d'une coïncidence qui a priori doit tout au hasard, l'impression de la nouvelle où j'imaginais une stèle dorée au moment même de ma découverte d'une pierre dorée, et ce le 20/5 section d'or de l'année.
On peut certes mettre en doute mon témoignage, du moins quant à la date de ma découverte, mais la suite impliquerait de multiples complicités.
J'ai reçu le 25 mai mes exemplaires d'auteur de Rêves de Razès, avec donc de nouvelles curiosités.
LeAu coeur doré de la couverture, Bécassine et la tour Magadala sous l'oeil goguenard de Jacques Bergier ? livre est au même format que la plupart des autres volumes édités par l'Oeil du Sphinx, excepté les reprints, et je m'aperçois à cette occasion que c'est un format presque idéalement doré, 225x140 mm. Mieux, ces nombres peuvent être considérés comme les grande et petite sections d'or de leur somme, 365
(365 x 0.618 = 225.57), illustrant le fait que la petite section d'or de l'année tombe son 140e jour, le 20 mai.
J'ai figuré les sections d'or verticales et horizontales sur cette couverture, ce qui démontre essentiellement que le maquettiste ne semble pas s'être soucié d'harmonie dorée.

Hors sa couverture cartonnée, le livre compte 206 pages, la dernière foliotée étant la page 205, où figure la table des matières.
J'ai vérifié ce compte, inhabituel pour les livres reliés à l'ancienne, faits de cahiers comportant obligatoirement un nombre de pages multiple de 4, mais les livres actuels sont souvent faits de feuilles individuelles assemblées par de la colle, ça dure ce que ça dure.
La grande section d'or tombe dans ma nouvelle, et la prise en compte de la dernière page foliotée mène à cette belle coïncidence :
205 x 0.618 = 126.69
soit à l'endroit presque exact, peu après le milieu de la page 127, où Bérenger Saunière, instruit par Claude Debussy lui-même de l'importance du "divin nombre", s'avise que les proportions de la stèle sont dorées :
Il découvrit ainsi que les proportions de la stèle obéissaient au "divin nombre", qui régissait également l'épitaphe du prétendu Basile Rexadon.
205 peut encore évoquer le 20/5, le 20 mai section d'or de l'année.

La tranche de Rêves de Razès indique OdS 34, probablement parce que c'est le 34e livre original publié par l'Oeil du Sphinx. En même temps que ce recueil, j'avais au courrier ce 25 mai le dernier numéro de Fleur de Lune, le bulletin trimestriel de l'AAMF, l'Association des Amis de Maurice Fourré, étrange écrivain auquel je m'intéresse d'un peu loin.
Il s'agit du n° 21 du bulletin, et il faut savoir que 21 et 34 sont des nombres de la suite de Fibonacci, incontournable dès qu'il s'agit du nombre d'or. Ainsi 21/34 est la première fraction donnant l'arrondi à 3 décimales du nombre d'or, 0.618.
Je rappelle que c'est un rectangle de 55x89 cm, les nombres de Fibonacci suivants, que j'avais étendu 3 jours plus tôt sur la Pierre pour vérifier à quel point elle était proche d'un rectangle d'or idéal.
Ce sont mes amis Béatrice et Bruno qui assurent la publication de Fleur de lune, les mêmes qui m'avaient envoyé en juillet dernier Le roi Mézel, ce qui était entré dans une formidable coïncidence impliquant une autre pierre avec un angle droit remarquable, à proximité de la Pierre, et une petite fleur (de lune ?)les nombres de Fibonacci 21-34-55-89. Je rappelle qu'ils habitent le 21, mais m'avaient envoyé Le roi Mézel du 89 limitrophe. Le cachet de la poste indique que le Fleur de lune n° 21 est parti de 21 - Ste Colombe/Seine - Côte d'Or, le 23-05.
Ma nouvelle était centrée sur le décryptage de la stèle dorée de Basile Rexadon, un nom signifiant triplement "roi". Et c'est à 3 km à vol d'oiseau de Mézel que j'ai découvert la Pierre dorée.

Ce numéro de Fleur de lune contenait un texte de moi, extrait de mon autre blog Quaternité où j'étudiais les possibles allusions à Fourré dans l'oeuvre de Fred Vargas, fille du surréaliste Philippe Audoin, auteur d'un livre sur Fourré. Mes publications sur papier sont plutôt rarissimes, et je n'ai pas souvenir d'avoir jamais reçu le même jour deux documents avec mes contributions.
Quoi qu'il en soit, le surréalisme peut être un lien entre Fourré et Rennes-le-Château, puisque c'est André Breton lui-même qui a fait connaître Fourré, et son disciple Gérard de Sède qui a popularisé l'énigme du Razès dans son L'or de Rennes (1967).
Parce que le thème m'inspirait davantage que d'autres fariboles, j'ai utilisé la piste Rose+Croix privilégiée par Gérard de Sède, en mentionnant nommément dans ma nouvelle le premier manifeste Rose+Croix, la Fama Fraternitatis de 1614, que les familiers abrègent volontiers en FAMA.
Alors que l'anagramme est le thème directeur de L'enchanté réseau (anagramme de Rennes-le-Château), je me suis avisé en réglant ma cotisation en retard à l'AAMF que c'était une anagramme de FAMA...

Quelques petites choses annexes :
- Je ne peux donner ici de précisions qui ne seraient peut-être pas du goût des propriétaires des véhicules concernés, mais je crois devoir signaler de multiples synchronicités impliquant des numéros d'immatriculation au cours de cette affaire. Ainsi, le 25, après avoir reçu le FdL 21 et l'OdS 34, je me suis remémoré l'envoi du Roi Mézel en juillet, à la fois du 21 et du 89, et, à l'instant précis où j'avais ces nombres en tête, j'ai croisé presque l'une à la suite de l'autre deux voitures avec chacune 21 et 89 dans leurs immatriculations (dont le détail m'est encore plus signifiant).

- J'ai déjà rencontré un autre livre remarquable, de même format 225x140 mm que Rêves de Razès, et dont l'achevé d'imprimer est daté du 19 mai 2000 (soit le jour où tombe la petite section d'or d'une année bissextile). Il s'agit de La mort des neiges, de Brigitte Aubert, étudié ici.

- Je pensais avoir innové en faisant intervenir Debussy dans une fiction castelrennaise, or depuis l'écriture de ma nouvelle est paru Sépulcre, de Kate Mosse, en octobre 2007 pour la version originale, où une partition Un caillou presque carré découvert le 24 maide Debussy est au coeur de l'énigme languedocienne. Je n'y ai jeté qu'un coup d'oeil.

- Le titre de ce billet fait allusion au dernier vers du recueil Alphabets :
UNRAZESTLOI
que Perec propose de lire "un raz est loi", tout en indiquant que d'autres lectures sont possibles, alors j'ai gardé la séquence Razès pour proposer une anagramme formant un vers tout aussi valide.

- Je comptais inclure le récit d'une autre promenade début mai, riche en coïncidences fibonacciennes, mais ce sera l'objet du prochain billet.

Note du 8 juin : cette réception le 25 mai de FdL 21 et de OdS 34 m'a rappelé une aventure éditoriale que je me suis abstenu de mentionner, tant elle restait hypothétique, et voici que j'apprends aujourd'hui la parution officielle de Teckel n° 4 le 16 juin, ce qui va actualiser la coïncidence détaillée sur cette page.
Mes différentes contributions totaliseront ainsi 21 pages dans les numéros 3-4 de Teckel, et 34 pages dans les numéros 2-1.

Note du 12 juillet : je ne comprends pas comment j'ai pu oublier jusqu'à hier que mon actualité éditoriale de mai comptait un autre titre que l'OdS 34 et le FdL 21, la BLO 13, ou 13e volume de la Bibliothèque de la Liste Oulipo, qui honore de jeux de langage divers un membre de cette liste, à ne pas confondre avec l'Oulipo tout court (dont certains membres sont cependant sur la liste). Cette BLO 13 fut décidée fin janvier pour célébrer les 50 ans de Jacques Perry-Salkow (auteur de deux recueils d'anagrammes au Seuil), imprimée à 1 exemplaire officiel, et remise à l'intéressé le 22 mai.
Je m'étais pourtant émerveillé, en consultant peu avant le projet, de voir que cette BLO 13 réunissait les oeuvres de 21 contributeurs.
On peut voir ici ma contribution, et l'ensemble du recueil (10 Mo).

21:13

Qu'il soit bien admis que je suis dingue des nombres, ce qui me conduit à des comportements probablement inhabituels, qu'il va falloir suivre quelques instants avant d'aborder une curiosité exceptionnelle, la matérialisation dans le paysage des chiffres que j'avais en tête...C'est ainsi que le 19 avril dernier, les événements relatés ici m'ont conduit à me rappeler que j'avais il y a quelques années acheté les numéros 13-21-34 de Planète, alors que seul le 34 m'intéressait a priori, parce qu'il s'agit de nombres de Fibonacci, et que je n'avais pu me résoudre à ne pas exploiter la coïncidence de trouver ces 3 numéros parmi un échantillonnage restreint de la revue.
Cette remémoration m'amena à repenser à d'autres occurrences du motif 21-13, et à envisager d'y consacrer une étude. Je pensais notamment à reproduire la table des matières de
THE GREEK COFFIN MYSTERY
BY ELLERY QUEEN
dont les titres des 21 et 13 chapitres des deux parties épellent en acrostiche le titre du roman et le nom de son auteur. C'est d'autant plus remarquable que ce roman de 1932 tourne autour d'un tableau retrouvé de Léonard de Vinci, un autre Léonard volontiers associé au nombre d'or (Fibonacci s'appelle aussi Léonard de Pise). Ce tableau est dit d'environ 6 pieds sur 4, ce qui n'est pas incompatible avec un rectangle d'or (6.2 sur 3.8 par exemple).
Je suis membre de la liste Oulipo (ouverte à tous) qui propose chaque année des exercices oulipiens à partir d'un texte donné. Je n'étais guère inspiré par le texte de Perec choisi cette année, jusqu'à ce que je m'avise le 30 avril que la gématrie de ce texte était 4226, soit le double de 2113. J'en ai alors proposé une anagramme, conservant la même fascinante valeur (pour moi du moins).

Deux jours plus tard, le 2 mai, je suis allé faire une balade passant par la chapelle Saint-Etienne, construite sur un éperon rocheux dans la montagne voisine, dans ce même massif s'étendant de Mézel jusqu'au Verdon où j'ai fait les balades décrites dans les billets précédents.

J'avais avec moi un livre, retrouvé depuis peu dans mon fouillis, Le marteau de verre, de KW Jeter, collection Présence du futur. J'ai ce roman depuis sa parution en 1986, m'intéressant à cet ami de PK Dick dont j'ai cependant du mal à lire les romans de SF; je n'ai jusqu'ici pu achever aucun des trois en ma possession, alors que j'ai apprécié ses romans fantastiques. L'importance du marteau dans mes recherches jungiennes avait réactualisé ce titre, mais j'avais à nouveau eu du mal à m'y plonger lors de sa redécouverte 15 jours plus tôt, et je comptais sur cette balade pour forcer ma concentration, loin de toutes les distractions qui m'assaillent à la maison.
Peine perdue, j'ai du mal à compatir aux états d'âmes des androïdes, et je feuillette le livre dans l'espoir d'y déceler le moindre mot ou signe accrocheur...
Ma folie numérique me porte à accorder de l'attention aux numéros des livres dans la collection, à l'achevé d'imprimer, aux numéros d'éditeur, d'imprimeur... mais je ne suis pas dingue au point de m'intéresser au code-barres ISBN...
...sauf cas spéciaux. Ainsi mes recherches sur Fred Vargas m'ont conduit à relire plusieurs romans de Paul Halter, ce qui a conduit au billet Paul & Fred du 5 mai. Lors de ces relectures, j'ai remarqué le 1er mai une curiosité sur la 4e de couverture de Meurtre dans un manoir anglais, où une étiquette avec un code-barres ISBN a été collée par-dessus un autre code. J'ai remarqué que ce code se terminait par 8351, et je suis fasciné par ces chiffres, plutôt sous leur forme 51-83, voir ici.
J'ai scanné la couverture avant de décoller l'étiquette, pour découvrir dessous le même code ISBN, mais dans un format un peu plus petit.

Le lendemain, 2 mai, je suis donc en train de monter un joli chemin serpentant dans la forêt lorsque, épluchant Le marteau de verre, je vois les derniers chiffres de son code ISBN, 4327.
27 et 43 sont, comme 51 et 83, des nombres en rapport d'or, et ils ont également un statut particulier car ce sont les deux premières mesures utilisables de la Série Rouge du Modulor (en cm). Détail amusant, la Série Bleue double les mesures de la Série Rouge, et 54 et 86 (doubles de 27 et 43) correspondent aux dimensions en mm de la Carte Bleue, précisément (mais je n'ai vu nulle part mention d'une intention effective ni des dimensions, ni de l'appellation).
Me voici donc avec un 43-27 au lendemain du 83-51, et, comme chaque fois que je rencontre des couples dorés dans des conditions similaires, je joue avec, les additionnant notamment, pour obtenir 126-78, soit, multiplié par 6, le couple 21-13 qui me préoccupait ces derniers jours.
Sur ces entrefaites, j'arrive au point où le chemin se subdivise en deux branches. J'ai fait des dizaines de fois cette superbe balade et, quasiment à chaque fois, je vais vers la chapelle St-Etienne, parce qu'une fois là-bas plusieurs alternatives sont offertes, selon l'humeur et les jambes.
Aujourd'hui, exceptionnellement, je décide de prendre le chemin des Chandres, et je serais bien en peine d'expliquer pourquoi.
10 minutes plus tard, l'esprit toujours accaparé par les 83-51, 43-27, 21-13 et autres, mes yeux se posent sur cet arbre :
L'une des possibilités, arrivé à la chapelle St-Etienne, est de faire une boucle permettant de revenir par ce chemin des Chandres, mais ainsi on ne pourrait voir ce panneau qu'en se retournant.
J'y lis 21:13, avec le premier 1 presque effacé mais néanmoins lisible, les deux points étant les têtes rouillées des clous fixant le panneau. Le 3 semble superposé par-dessus un 8, et, moins visiblement sur la photo, le second 1 superposé par-dessus un 2.
Après un premier temps d'effarement je me dis qu'il doit s'agir d'un panneau de l'ONF, délimitant une zone de coupe, mais ordinairement ces panneaux sont manufacturés, et les numéros de parcelles ont 3 chiffres.
De fait, je ne tarde pas à atteindre la limite de la parcelle, avec ce panneau manufacturé 213, tandis que commence ensuite la zone 214.

Tout ceci ne m'a pas aidé à avancer dans la lecture du Marteau de verre pendant cette balade.

J'ai anagrammatisé le nom de son auteur, KW JETER, dès que je l'ai connu il y a quelque 25 ans, en KTR JEWE, translitération des mots hébreux Kether, "couronne", la première sefira (ou émanation divine), et du Tétragramme, le nom divin si sacré qu'il est interdit de le prononcer. Les valeurs numériques de ces mots, 620 et 26, peuvent être lues comme un palindrome (surtout en adoptant l'écriture 026). Des lectures récentes ont réactualisé cette propriété.
Lors de la crise qui m'a conduit à étudier la Bible et l'hébreu, en juillet 85, j'ai été conduit à imaginer le motif numérique 1-2-3-1, que j'ai concaténé en un nombre, 1231, dont j'ai étudié différentes permutations, notamment 1321 et 2113, nombres premiers comme 1231. Cette recherche m'a amené à découvrir la valeur numérique 1231 pour différentes expressions:
- "vingt-six" en hébreu
- "les dix paroles", désignation biblique du texte des 10 commandements, qui totalise en hébreu 620 lettres.
- "la couronne de la Thora", kether thora, autre désignation de ce texte, à cause de ses 620 lettres.

Saint Etienne est originellement un stephanos, "couronné" en grec.
Sur le chemin de la chapelle, il s'est produit un léger affaissement de terrain, circonscrit à une petite zone circulaire, ce qui a conduit les arbres du pourtour de ce cercle à de curieuses inclinations, ainsi on pourrait voir ici un chrisme.

Fin avril, le motif 21-13 et son exemple The Greek Coffin Mystery m'ont rappelé une curiosité. Le roman a connu plusieurs traductions en français, avec des coupes rendant parfois l'intrigue inintelligible. Il s'agit du 4e Ellery Queen, mais sa parution dans l'intégrale J'ai Lu a été tardive, ce qui fait que Deux morts dans un cercueil, son titre français, est le J'ai Lu n° 2449, tandis que le 5e Queen, Le mystère égyptien, originellement paru également en 1932, porte le n° 1514 de la même collection.
Les dingues de mon espèce remarquent que 1514 est la section d'or arrondie de 2449:
2449 x 0.618034 = 1513.565..., à arrondir donc à 1514.
Je n'espère guère pouvoir faire partager les petits jeux qui m'ont fait étudier aussi le couple 2449-1513, ni l'étrange propriété découverte en le confrontant au couple 2449-1514, aussi j'enchaîne sur la suite, dont le début se passe à peu près au même moment, lors de l'écriture du billet Paul & Fred du 5 mai. Mes recherches m'ont rappelé l'existence d'un pastiche d'Ellery Queen, dû à Thomas Narcejac, et sa relecture m'a mené aux passionnantes considérations développées dans le billet.
Le recueil de pastiches, Usurpation d'identité, était resté sorti, et j'en ai relu de ci de là quelques nouvelles, notamment le 13 mai Le crime du fantôme, pastiche des enquêtes du père Brown dont je ne suis pas fanatique.
Mais Chesterton revu par Narcejac, c'est autre chose, et je suis ébahi en trouvant le nombre d'or jouer un rôle dans cette nouvelle, où l'assassin a pris en compte les obsessions mystiques d'un groupe de spirites qui se réunissent au centre d'une salle
dont les dimensions correspondaient au nombre d'or.
Cette nouvelle écrite en 1945 est donc le premier texte à ma connaissance faisant intervenir le nombre d'or dans un plan criminel (je donne ici une autre nouvelle publiée confidentiellement en 1987 par Alain Calame, et je rappelle qu'il est question du nombre d'or dans Les soeurs Lacroix, écrit en 1937 par Simenon).
Je hoquette d'incrédulité en m'apercevant que mon exemplaire d'Usurpation d'identité est le J'ai Lu n° 1513, le nombre auquel je me suis intéressé théoriquement dans mon étude du couple des Queen 4-5, les J'ai Lu 1514-2449, ainsi il est question du nombre d'or dans ce numéro en rapport d'or avec l'édition française de The Greek Coffin Mystery, en 21-13 chapitres (je donne ici le premier feuillet de la table des matières originale).

Je remets à plus tard les développements qui ne manqueront pas de découler de ce cas, conjoignant mes deux principales dilections numériques, le nombre d'or et la quaternité.

Deux petites choses encore. Reprenant le Paul Halter au numéro ISBN se terminant par 8351, je remarque que son numéro d'éditeur est 2743D-5, alors que le numéro ISBN du KW Jeter se termine par 4327.
Quel est son numéro d'éditeur ? 2414 tout court. C'est un nombre qui me renvoie illico à mes recherches bachiennes, sur le Clavier Bien Tempéré notamment, où les seuls ensembles Prélude-Fugue en rapport doré sont 14, 24, et 38, de telle miraculeuse façon que l'ensemble Prélude-Fugue moyen a exactement 100 mesures, réparties en 38 pour le Prélude et 62 pour la Fugue; 38-62-100 représente le prolongement de la suite additive 14-24-38 esquissée par les rangs de ces ensembles.
J'avais déjà pensé à Bach en triturant les couples 83-51 et 43-27, dont les sommes donnent le 126-78 vu plus haut, et les différences 40-24, nombres de mesures des Fugue et Prélude n° 14.

Le numéro identificateur de ce billet (postID) est 8351715887751981950, débutant donc par 8351, ce qu'on peut vérifier en pointant sur le champ "enregistrer un commentaire" ci-dessous. Ce n'est ni délibéré ni tout à fait accidentel, car depuis le petit prodige découvert après l'écriture du billet aix-ode, qui débutait par une photo de tournesol et dont j'ai découvert ensuite l'ID débutant par 3455, alors que 34 et 55 sont les nombres de Fibonacci gouvernant la structure d'une fleur de tournesol type, depuis cela donc je fais plusieurs essais pour chaque billet que j'envisage de publier, jusqu'à 5 ou 6, pour donner "plus de chance" au hasard de s'exprimer.
Je n'ai pas la possibilité de faire plus de 5 ou 6 tentatives, car j'accorde plus d'importance à la minute où je commence le billet, que je peux maîtriser totalement. Ainsi j'ai décidé d'écrire ce billet après la coïncidence éditoriale du 25 mai, comptant y inclure le récit de cette balade, que j'ai donc commencé à 21:13, et j'ai donc choisi parmi mes 5 tentatives celle débutant par 8351.
Toutefois les développements divers ont proliféré, et j'ai scindé en 3 parties ce que je comptais originellement inclure en un seul billet; les deux autres parties constituent les billets précédents, utilisant 2 autres des 5 ID créés à ce temps 21:13.

Note du 12 juillet : voir la dernière note du billet précédent, où je me suis rappelé ma présence parmi les 21 contributeurs de la BLO 13, imprimée le 21 mai et remise à son destinataire le 22.

ma témoin

Poursuivant mes balades "au pays des pierres étagées", j'ai découvert dans un canyon, à 2 km environ de la Pierre, un trièdre presque idéalement droit :

La pierre à laquelle il appartient n'est pas quelconque, puisqu'elle montre l'empreinte d'une ammonite, et le fossile lui-même gisait à proximité. J'ai pu rapprocher les 3 principaux blocs qui enfermaient ce fossile, mais les pierres sont trop lourdes pour que je puisse reconstituer leur assemblage.




Je suis revenu sur les lieux avec une équerre, et voici les 3 faces de ce trièdre, montrant 3 angles fort proches de 90°.

AMMONITE... MA TEMOIN... ET MON AMI
Pendant la rédaction de ce billet, j'ai été visiter le blog ami Etienne Perrot, et y ai remarqué pour la première fois un lien vers le blog Individuation Magazine, dont le premier message est daté du 15 avril 2007, le lendemain de la création de Blogruz et de mon premier message.
Le second message, du 19 avril, montre la couverture d'une brochure de cette association IJTI, illustrée d'une ammonite...

Si le témoignage de l'ammonite ne démontre rien quant à la Pierre, j'espère du moins avoir montré la richesse des possibilités de la nature. Si j'ai vu au cours de mes dernières balades beaucoup de pierres offrant des angles très proches de l'orthogonalité, ce trièdre presque parfait est assurément le plus remarquable, et il appartient à un bloc possédant une autre particularité, la présence d'une splendide trace fossile.
Je suppose que ce bloc est tombé depuis peu, ce canyon étant connu des amateurs de fossiles et, s'il est rigoureusement interdit de les ramasser, certains ne s'en privent pas.
En grimpant pour tenter d'identifier l'endroit d'où le calme bloc avait chu, j'ai rencontré cette autre pierre, ressemblant à une stèle.

Et voici un petit film tourné dans ce même canyon :


vendredi 22 mai 2009

opidπrζg

à Anne

Mon reportage sur la Pierre a suscité une telle incrédulité que je suis retourné sur les lieux avec un rectangle de tissu de 55x89 cm, taillé par Anne. De fait, devant la perfection des angles révélée grâce à cette pièce étendue sur la Pierre, je dois avouer avoir aussi le plus grand mal à soutenir qu'il puisse s'agir d'un caprice de la nature, mais de toute façon il y a là un prodige manifeste.
Si la pierre a été taillée, il faut alors admettre qu'il y a eu dans un siècle passé, un autre millénaire peut-on même avancer sans grand risque, un artisan séduit par le rectangle d'or, en en étant conscient ou non, au point de consacrer au bas mot plusieurs heures à cette taille.
Car je m'y suis frotté un brin, sur un roc voisin, avec un marteau et un burin dont je m'étais également muni, et cette pierre n'a pas l'air facile à travailler. Son attaque laisse des marques blanchâtres, qui disparaissent peut-être à la longue, mais il n'y en a pas sur la Pierre, et pas non plus de débris à proximité, ainsi qu'on en attendrait sur un chantier de taille.
Sans être éloigné de tout, l'endroit est néanmoins d'un accès malaisé, et il ne manque pas de pierres de tous gabarits à proximité de voies carrossables, ce qui permet de supposer que l'éventuel artisan a oeuvré pour l'unique amour de l'art.

L'âge de la Pierre n'est pas la seule question. J'ai aussi demandé à Anne un carré de 89 cm de côté, afin de voir ce qui se passait pour l'autre dalle repérée il y a deux jours, à une trentaine de mètres de la Pierre, dont j'avais évalué les dimensions à 89x144 cm. Grossièrement, car cette pierre, bien moins régulière, n'est évidemment pas taillée, et pourtant le rectangle doré obtenu en juxtaposant les deux pièces la recouvre assez bien.
Ainsi il y a, à peu de distance l'une de l'autre, une dalle (de 20 à 30 cm d'épaisseur) proche d'un rectangle d'or 89x144, et une pierre (de 60 cm d'épaisseur environ, partiellement enfouie) offrant une face parfaitement plane et très proche du rectangle d'or 55x89 cm.
A quelques centaines de mètres il y a encore cette dalle, grossièrement plane et grossièrement rectangulaire, dont les dimensions sont proches de 110x178 cm, soit les doubles des nombres de Fibonacci 55 et 89.
Ceci bien sûr ne prouve rien, et je ne remarque probablement ces dalles que parce que j'ai acquis une certaine perception de la proportion dorée, mais il me semble devoir mentionner que les diverses caractéristiques de la Pierre, planéité, angle droit, rapport d'or, sont présentes aux alentours, séparément, pour des pierres manifestement non taillées.

Si j'avais opté d'emblée pour l'hypothèse du complet hasard, c'est qu'il me semblait plus confortable de circonscrire la bizarrerie à un seul événement, ma découverte d'une pierre dorée à l'une des deux sections d'or de l'année. Sinon, il faut admettre que ma commune (ou mon canton puisque l'autre rive de l'Asse dépend de la commune de Beynes) ait connu avant moi un autre fondu du nombre d'or.
Ce n'est pas ma première découverte dorée dans le 04. J'ai déjà évoqué sur ce blog la découverte de la maison Nombre d'or le 26 novembre 2002, et celle des panneaux dorés de Quinson le 18 mai 2008. Entre temps il y avait eu l'édifice aux deux arbres, le 18 février 2005.

Et puis je vis dans la région du Verdon (le massif montagneux où est la Pierre s'étend jusqu'au Verdon), qui a donné lieu à l'affaire Weysen, mythomane ou opportuniste qui a prétendu avoir décelé dans les paysages de la région les vestiges secrets de plusieurs civilisations disparues. Certains l'ont hélas cru (voir ici), jusqu'à l'autoriser à massacrer de magnifiques sites pour trouver le Graal ou autres fariboles.
Ci-contre un autre lieu à quelques centaines de mètres de la Pierre, où on pourrait se croire dans un cimetière à l'abandon.

Ce 22 mai, en rentrant de ma balade d'où je suis revenu avec de forts doutes sur ma première appréciation de la Pierre, j'ai reçu un message annonçant la parution officielle d'un recueil de nouvelles auquel j'ai participé, Rêves de Razès.
Je n'avais plus à l'esprit que, dans ma nouvelle écrite il y a plus de deux ans, j'imaginais la fameuse stèle de la marquise de Blanchefort, au coeur des énigmes de Rennes-le-Château, avoir été taillée en un parfait rectangle d'or.
Il n'y a rien d'étonnant, dira-t-on, à ce qu'un fondu du nombre d'or l'ait intégré à ses délires. Certes, mais je n'écris que peu de fictions, et n'en ai écrite aucune depuis cette nouvelle qui sera ma première fiction "dorée" publiée sur papier.
C'est donc plutôt curieux que ma nouvelle où il est question d'une stèle dorée paraisse juste au moment où je découvre une dalle dorée de dimensions pouvant correspondre à celles d'une stèle, mais ce n'est pas tout.
Cet aspect doré de la stèle était au départ anecdotique dans ma nouvelle, reflétant cependant diverses spéculations sur la question. En cours d'écriture, j'ai eu l'intuition d'une merveilleuse coïncidence qui s'est vérifiée. Dans la trame rosicrucienne que j'avais concoctée, l'avatar de l'abbé Saunière découvrait le pot-aux-Roses(+Croix) le Jeudi saint 1908, jour de son 53e anniversaire. Pour des raisons tout aussi impérieuses, je l'avais fait arriver dans sa paroisse le 17 janvier 1888, ce qui correspond exactement à la grande section d'or des 53 ans.
Ceci m'avait alors émerveillé, mais je l'avais oublié lorsque j'ai découvert un autre schéma numérique remarquable dans la vie d'un personnage "réel", Jung, dont les 4/5es de la vie sont tombés le 4/4/44, ce qui m'a conduit à créer le blog Quaternité.
Le parallèle est d'autant plus remarquable que le Jeudi saint 1908, et subséquemment la naissance de l'abbé, était un 16/04 (16=4+4+4+4).

mercredi 20 mai 2009

la pierre

J'ai pas mal laissé tomber ce blog et le nombre d'or, mais voici que ce dernier s'est rappelé à moi ce 20 mai, 140e jour de l'année où tombe sa petite section d'or, vers 10 h du matin.
C'est plutôt vers 14 heures que je suis parti faire une balade, dans la montagne en face. Je suis monté en-dehors des chemins, un peu au hasard, ce qui m'a fait passer devant cette curieuse pierre, assez remarquablement rectangulaire. Mieux, sa face supérieure, formant un plan presque parfait, est à première vue fort proche d'un rectangle d'or.
Je suis rentré à la maison prendre un mètre et un appareil photo, et suis revenu sur les lieux.
La première impression s'est vérifiée, les côtés les plus réguliers du rectangle mesurent environ 91 cm
et 56, soit le rapport 13/8 (Fibonacci) qui me poursuit avec opiniâtreté.

Voici deux autres vues de la pierre, ou dalle, mais rien ne permet de supposer que cette pierre ait subi une quelconque intervention humaine. La taille laisse des traces, et, selon une rapide évaluation, le volume de cette pierre éloignée de toute habitation est d'environ 0.3 m3, ce qui représente un poids approchant la tonne.
Le coin abonde en couches géologiques semblant former des murs manufacturés, mais, avant de penser au nombre d'or, la rectitude de cette pierre m'a tout de suite tiré l'oeil, la distinguant nettement de ses multiples congénères.
Je me tiens ci-dessous debout sur la pierre, pour mieux faire apprécier l'angle en haut à droite :
Je suis ensuite monté plus haut, voir si je pouvais repérer l'endroit dont elle s'était jadis détachée. Non, voici à quoi ressemblent les premières masses rocheuses. Un peu à droite, j'ai trouvé cette autre dalle, plus fine, d'environ 20 cm d'épaisseur. Elle est moins rectangulaire qu'il n'y paraît sur la photo, mais pourrait être grossièrement dorée (89 cm pour la plus grande largeur, environ 144 pour la longueur).
A une vingtaine de mètres de la première pierre, ces autres masses rocheuses, surplomblant la rivière, l'Asse. Sur l'autre rive, mon village, Mézel.
Toutes les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus.
Le calendrier de mon appareil étant resté à l'heure d'hiver, cette dernière photo aurait d'après lui été prise à 16:18 (le nombre d'or est 1.618).
Quant à l'heure indiquée ci-dessous pour la publication de ce message, c'est l'heure californienne, retardant de 9 heures.